Depuis cette nuit, le vent souffle. La météorologie avait prévu le passage de Ciara, la tempête. Mon homme, prudent, a rentré du bois pour assurer un dimanche au chaud. Les poules, insouciantes, grattent la terre du jardin. Les mots de Paul Valéry emplissent mes pensées : “Le vent se lève, il faut tenter de vivre” et les images du film de Miyazaki “Le vent se lève” adviennent.
Oui, le vent s’est levé et les plaintes enflent avec lui : Impossible de se promener, le froid est transperçant, toutes ces branches cassées.
Mais, le vent s’est levé pour nous offrir le spectacle de la nature puissante et nous permettre de lâcher prise.
Je vous entends vous questionner : Quelle prise lâcher ? Comment lâcher ?
Je vous propose d’écouter le vent vous souffler la réponse. Ecoutez-le siffler, ronfler, sussurer, s’insinuer, glisser… Parfois doux, parfois intense… Ecoutez-le chanter, raconter…
Ce mouvement de l’air est infini et changeant. Alors vous pouvez accueillir ce qui est là maintenant, allez avec le mouvement, vous laissez porter, guider. Ne luttez pas contre le vent. Gardez votre précieuse énergie à profiter de ce que la vie vous offre dans les bourrasques comme dans les accalmies.
L’atelier de Communication non-violente” de vendredi me revient à l’esprit et en s’ammalgamant aux pensées éventées de l’instant, me procure une jolie éclaircie ! Vendredi, en plongeant en moi pour explorer mes besoins profonds. Je découvrais que je voulais pouvoir dire non et que je voulais pouvoir dire oui ! Aujourd’hui, je comprends que je veux dire non à ce qui me met en résistance pour préserver mon énergie à dire oui à ce que le vent dépose dans ma vie.
Je suis emplie de gratitude pour cette belle éclaircie que m’offre cette tempête dominicale !
Je vous souhaite d’aller avec le mouvement de la vie, dans le flow dirait la petite irlandaise dont je vous parlerais peut-être… Elle est arrivée par avion, cette machine génialement pensée dans le film “le vent se lève” et qui ne devraient pas servir à bombarder des villes mais juste à offrir du voyage. Elle incarne ce que Miyazaki illustre dans ces animés, cette part de l’enfance où nature et civilisation sont en harmonie.

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